Fertilisation

Fumure azotée minérale de la betterave sucrière: augmenter la dose n’augmente pas le rendement ! (Betteravier mars 2016)

extrait de l’article publié dans ‘le Betteravier’ de mars 2016

Si l’on retrace l’évolution des rendements betteraviers depuis ces 20 dernières années, il est coutumier de dire que ceux-ci augmentent, selon une régression linéaire, de ±2% par an. Cette évolution se confirme également sur ces dix dernières années. Elle est actuellement de +354 kg/an de sucre polarisé par hectare (Sha). On est ainsi passé, en Belgique, de 11,42 t Sha en 2005 à 14,96 t Sha en 2015.
Tout le monde s’accordera à dire qu’il n’en est pas de même pour la fumure azotée de la betterave. La dose de fumure azotée nécessaire à la culture de la betterave correspond à un complément de fertilisation que le betteravier apporte pour compléter ce que la minéralisation naturelle du sol fournit déjà chaque année à la culture. C’est aussi et surtout un complément de fertilisation destiné à garantir la rentabilité de la culture. Cependant, dans ce même laps de temps, les conseils de fertilisation minérale azotée proposés par l’IRBAB n’ont pas été augmentés de 2% par an. Pour une dose de, par exemple, 100 kg N/ha conseillée en 1995 pour une situation donnée, l’avis de fumure théorique n’est pas passé à une dose de 140 kg N/ha en 2015.
De par les essais réalisés chaque année par l’IRBAB, on observe que les besoins en azote de la betterave n’ont pas augmenté pour obtenir des rendements chaque année plus élevés. La génétique des nouvelles variétés est évidemment l’élément majeur à considérer dans ce cas. Chaque année, l’IRBAB met en place de grandes plates-formes d’essais, pour ces essais variétaux entre autres. Dans ces parcelles, toutes les interventions en culture sont réalisées par les agriculteurs-expérimentateurs, en commun accord avec les recommandations établies par l’IRBAB (analyse de sol, fumure azotée, préparation du sol, désherbage, traitement fongicide, etc.).
Dans ces plates-formes, la fumure azotée est établie sur base d’une analyse du profil du sol, réalisée en février, et d’un conseil de fumure établi en utilisant le module théorique de l’IRBAB.

 

Auteurs: Guy Legrand, André Wauters & Johan Keleman


L’article complet avec chiffres peut être téléchargé ici: