extrait de l’article publié dans ‘le Betteravier’ de février 2015
Nouveau record de production (14,7 t sucre/ha*)) et nouvelles difficultés phytotechniques à craindre pour l’avenir
Résumé: Les faits marquants de l’année betteravière 2014(en gras: les nouvelles difficultés phytotechniques à craindre pour l’avenir)
– Absence quasi-totale de gel durant l’hiver 2013/2014 et non destruction naturelle des engrais verts traditionnellement gélifs. Cette situation a entraîné une gestion souvent difficile de la destruction des engrais verts avant l’implantation des parcelles en betterave.
– Températures moyennes plus élevées au cours des quatre premiers et des quatre derniers mois de l’année. L’année 2014 aura été la plus chaude depuis 1833 à Uccle avec une température moyenne de 11,9°C (norme: 10,5°C). Elle aura été également marquée par de nombreux et importants orages dévastateurs.
– Date de semis-50 (moitié de la superficie semée) relativement précoce (31 mars).
– Bon démarrage de la végétation, sauf pour quelques semis plus tardifs avec une double levée.
– Infestations étonnement importantes du mildiou de la betterave (Peronospora farinosa) dès le mois de juin.
– Présence de l’oïdium et de la rouille dès le début juillet. La cercosporiose a été plus fortement présente à partir de la mi-août. Certaines variétés ont remarquablement exprimé leur tolérance à la cercosporiose.
– Conditions de récolte généralement bonnes, avec un rendement racines élevé dès le début de la campagne.
– La présence d’une souche agressive de la rhizomanie (variante « AYPR ») qui contourne la résistance actuelle a été détectée pour la première fois en Belgique, heureusement de façon très isolée.
– Fréquentes attaques de rhizoctone violet, observées en fin de saison au moment de l’arrachage et dans les livraisons de betteraves.
– Fréquentes attaques de campagnols qui ont grignoté, parfois profondément, de nombreuses racines en fin de saison.
– Nombreux tas de betteraves confectionnés trop tôt par rapport à leur date de livraison tardive, entrainant le développement de pourritures de conservation.
– Rendement racines national record établit à 85,68 t/ha*), soit plus élevé de ± 4,5 t/ha*) que le précédent record de 2011 (81,17 t/ha).
– Teneur en sucre de 17,19*) (moyenne nationale), évoluant peu pendant toute la campagne.
– Rendement sucre national record établit à 14,75 t/ha*), soit en première position devant ceux de 2011 (14,43 t/ha) et 2009 (14,39 t/ha),
– Grâce aux essais variétaux officiels des Ministères, mis en place par l’IRBAB, 15 nouvelles variétés tolérantes au nématode à kyste de la betterave ont été inscrites aux catalogues régionaux en décembre 2014 (12 en 2013 et 2012; 10 en 2011).
Auteurs: Guy Legrand, André Wauters & Barbara Manderyck
L’article complet avec chiffres peut être téléchargé ici: